Essence de la naissance / Saint Augustin, Les Confessions - La création et le temps / Frédéric Nef, Temps et connexion
Puisqu'il s'agit de philosopher, puisqu'il s'agit de donner du verbe à l'expérience du sens, alors que ce que l'on nomme l'enfantement soit mon thème et mon horizon.
Combien involontaire peut être le fait de participer à la « mise au monde » d'un être, à quel point l'acte créatif dissimule mal l'irresponsable achèvement de son processus, c'est ce que l'irruption du fragile et du dépendant de l'enfant invite à expérimenter, mieux à réussir.
Quel autre problème, quel autre devoir ? N'y a-t-il que l'obligatoire joie qui participe à l'exigence de l'événement ? L'éducation, la culture convoque l'ontologie, la politique, mais la naissance impose d'abord comme principe, une solide lucidité, une animalité, une pragmatique territoriale, une chasse efficace.
C'est, on le voit, le Temps le premier concerné. C'est le Temps comme ce qui à la limite dévoile un nouveau mode de vie, une nouvelle façon de dire oui à l'existence. C'est comme si le Temps se donnait à nouveau, comme s'il était jusqu'alors méconnu, comme si ce qu'il donnait à ressentir jusqu'à présent, ce n'était que sa forme, sa limite. Maintenant c'est son contenu, sa matière, le devenir infini qu'il porte en lui qui se manifeste. Il rend soudain responsable de lui.
Sans l'enfant, le Temps à un goût de mort supportable ; avec lui l'anéantissement pend de la profondeur en même temps qu'il se présente comme l'horizontalité, le balancier d'un lien. C'est le Temps du premier et du dernier homme. Il se distingue du Temps cosmique, tout en s'indiquant comme sa métaphore.
Pour un temps, la philosophie se perd en métaphores.
Combien involontaire peut être le fait de participer à la « mise au monde » d'un être, à quel point l'acte créatif dissimule mal l'irresponsable achèvement de son processus, c'est ce que l'irruption du fragile et du dépendant de l'enfant invite à expérimenter, mieux à réussir.
Quel autre problème, quel autre devoir ? N'y a-t-il que l'obligatoire joie qui participe à l'exigence de l'événement ? L'éducation, la culture convoque l'ontologie, la politique, mais la naissance impose d'abord comme principe, une solide lucidité, une animalité, une pragmatique territoriale, une chasse efficace.
C'est, on le voit, le Temps le premier concerné. C'est le Temps comme ce qui à la limite dévoile un nouveau mode de vie, une nouvelle façon de dire oui à l'existence. C'est comme si le Temps se donnait à nouveau, comme s'il était jusqu'alors méconnu, comme si ce qu'il donnait à ressentir jusqu'à présent, ce n'était que sa forme, sa limite. Maintenant c'est son contenu, sa matière, le devenir infini qu'il porte en lui qui se manifeste. Il rend soudain responsable de lui.
Sans l'enfant, le Temps à un goût de mort supportable ; avec lui l'anéantissement pend de la profondeur en même temps qu'il se présente comme l'horizontalité, le balancier d'un lien. C'est le Temps du premier et du dernier homme. Il se distingue du Temps cosmique, tout en s'indiquant comme sa métaphore.
Pour un temps, la philosophie se perd en métaphores.
M.S.
Un lien sans lien évident avec les thèmes évoqués ci-dessus
Autre point de vue
Saint Augustin, Les Confessions - La création et le temps |
Autre point de vue
Frédéric Nef, Temps et connexion.mp3 ( via ENS) |