A mes lecteurs / Sigmund Freud, Totem et Tabou
Toi qui me lis, toi qui t'étonnes peut-être de ne voir poindre rien de « nouveau », il faut que tu saches que le temps est pour moi maintenant comme le reflux de la vague. Il glisse sur lui-même dans un désordre rocailleux. Mes pensées font marche arrière, elles se resituent. Elles te regardent peut-être plus franchement.
Que vois-je ? Je vois la nécessité dans les choses, c'est-à-dire la mort, mais pourtant je vois ton visage. Je te sais aussi réel que moi et n'en reviens pas, pas encore. Pourtant, tu es multiple, pire, parfois tu te fais foule. Je me déteste quand je ne sais me retenir de te préjuger.
Si je te parle, c'est encore par métaphore. Pas de traits d'esprits, mais des analogies. Je te demande sans doute plus que tu ne peux, car je ne me supporte moi-même que trop peu. Je voudrais parfois te demander de me dire ce que tu vois toi quand je te regarde, mais aimes-tu ce jeu ?
Nous courrons côte à côte, peut-être nous croisons-nous parfois. Mais au-delà de nos itinéraires, que faisons-nous ? Je te sais comme moi perdu sous les étoiles - tableau naïf, chambre d'enfant. Que faisons-nous ?
Toi, tes raisons et ta conscience, digérez-moi comme bon vous semble. Peut-être saurons-nous être plus grand ainsi.
M.S
Que vois-je ? Je vois la nécessité dans les choses, c'est-à-dire la mort, mais pourtant je vois ton visage. Je te sais aussi réel que moi et n'en reviens pas, pas encore. Pourtant, tu es multiple, pire, parfois tu te fais foule. Je me déteste quand je ne sais me retenir de te préjuger.
Si je te parle, c'est encore par métaphore. Pas de traits d'esprits, mais des analogies. Je te demande sans doute plus que tu ne peux, car je ne me supporte moi-même que trop peu. Je voudrais parfois te demander de me dire ce que tu vois toi quand je te regarde, mais aimes-tu ce jeu ?
Nous courrons côte à côte, peut-être nous croisons-nous parfois. Mais au-delà de nos itinéraires, que faisons-nous ? Je te sais comme moi perdu sous les étoiles - tableau naïf, chambre d'enfant. Que faisons-nous ?
Toi, tes raisons et ta conscience, digérez-moi comme bon vous semble. Peut-être saurons-nous être plus grand ainsi.
M.S